Faire récit.

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"Faire récit" n'est-ce pas

"se dire" au monde ?

Non pas le monde tel qu'il serait,  objectivement posé là devant nous,

autour de nous, pour nous ou sans nous - mais le monde singulier,

tel que nous le percevons, le ressentons, l'imaginons. Tout simplement,

tel que nous le vivons, l'avons vécu et espérons - ou craignons - le vivre.

Notre monde !

 

Nous habitons des mondes communs

et divers, des mondes qui se racontent

et s'écrivent. Que d'histoires

pour notre Histoire !

Nous sommes tous.tes des êtres historiques, nous sommes tous.tes issu.es d'histoires multiples et, à celles-ci,

nous ajoutons la nôtre, notre manière unique et bien singulière de nous y introduire et, chemin faisant,

de nous les raconter.

Alors, parfois, nous aimerions en

FAIRE LE RECIT, du tout ou d'une partie. Pour ne pas oublier, pour se réinventer,

pour réunir et goûter à nouveau -

pour transmettre, partager, relier.

Se souvenir et laisser une trace...

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Des moments restés dans la pénombre aimeraient être éclairés, des étapes

de vie apprécieraient d'être revisitées

et les rencontres de se révèler à nouveau.

Des chemins laissés, se laisseraient emprunter, des pensées

- arrivées à maturité -

se donneraient

une nouvelle chance.

Faire récit,

c'est rappeler les parfums, sons, couleurs, formes et matières, larmes et rires,

désirs et replis,

c'est dénouer et renouer les fils du temps, c'est célébrer les liens avec soi,

avec l'autre, avec la vie,

c'est enrichir la trame,

c'est raconter, être écouté,

et toujours, poursuivre le voyage.

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